Publié dans Société

Prise en charge des autistes - Un centre de diagnostic prévu cette année

Publié le lundi, 09 juin 2025

Une avancée majeure. La mission humanitaire menée à Madagascar par une délégation conduite par le Dr Djéa Saravane, expert international reconnu en troubles du spectre de l’autisme (TSA) et en prise en charge de la douleur, a porté ses fruits. Parmi les résultats figurent la formation d’une dizaine de médecins et d’une quinzaine de paramédicaux sur la compréhension des TSA et des troubles en neuro-développement ou encore sur l’approche du soin somatique spécifique chez les personnes autistes. Un centre de diagnostic sera également mis en place cette année même, selon les informations recueillies. « Le centre facilitera la prise en charge pluri-professionnel et multidisciplinaire des autistes. Des médecins et professionnels paramédicaux référents s’en assureront. Mais avant cela, ils bénéficieront d’une série de formations », informe le Dr Saravane.

« Cet établissement sera le noyau dur dans la prise en charge du soin somatique des personnes ayant des troubles du spectre de l’autisme. Les ministres que nous avons rencontrés sont favorables à ce projet d’une importance capitale, tant pour les autistes que leurs parents et proches », ajoute notre interlocuteur. Il s’agit d’une grande première pour Madagascar, tandis que les îles de La Réunion, Maurice et Rodrigue disposent déjà de centres de prise en charge depuis des années. Leur gouvernement respectif apporte leur appui, entre autres financiers et matériels.

Environ 30.000 personnes autistes estimées

0,1 % de la population. Madagascar enregistre 29 000 à 30 000 personnes ayant des TSA, selon les estimations. « Lors de nos visites au sein des ONG et écoles inclusives, nous avons constaté l’engagement sans faille des éducateurs en faveur des autistes. Cependant, le manque de formation des éducateurs, des auxiliaires de vie, etc., ainsi que l’insuffisance de financement constituent des lacunes. Par conséquent, les enfants autistes n’apprennent pas grand-chose vu qu’ils ont besoin d’une éducation spécifique. Je tiens à souligner qu’on ne peut pas prendre en charge ces enfants comme les autres handicapés », rapporte Nathalie Faucher, présidente de l’association Autisme Réunion, parmi les membres de la délégation ayant effectué la mission humanitaire dans la Grande île, du 2 au 7 juin dernier. 

En outre, les missionnaires ont ressenti les difficultés et les souffrances vécues par les familles ayant un enfant autiste. Elles sont souvent livrées à elles-mêmes, avec des moyens limités alors que les consultations et les traitements médicamenteux sont très coûteux. Outre les défis à relever en matière d’accès aux soins, un problème commun dans toutes les îles de l’océan Indien, l’éducation et l’inclusion des autistes restent également problématiques. Le soutien du Gouvernement malagasy s’avère indispensable afin d’alléger les charges et peines endurées par les familles...

 

Patricia R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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